Ce paradoxe d’assurance et d’incertitude mêlées marque le fragile état de la condition humaine. L’être humain signe sa liberté en affirmant sa capacité à donner sa confiance ou à la refuser. En (y) croyant ou en refusant d’(y) croire. Au plan de la connaissance, c’est à la mesure de ce qu’il ne sait pas qu’il cherche, se trompe, trouve et cherche encore. Au plan existentiel, c’est de rencontres et de relations qu’il vit, d’amitiés, d’amours – et aussi, trop souvent, d’indifférences et de haines. L’intrication de ces moments et de ces gestes (de confiance) fait son histoire et son identité.
Jean-François Collange, Croire. Incroyance, foi et religion au XXIè siècle, Olivétan, 2022