Dans l’évangile de Luc, les projecteurs – la gloire du Seigneur, la lumière qui enveloppe, l’ange et la multitude de l’armée céleste – ne sont pas braqués sur l’étable, mais dans les champs, vers les bergers, ou plus précisément autour de la bonne nouvelle qui est annoncée : « Aujourd’hui vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur. »

Quand on me demande ce qu’est la foi, j’aime répondre que la foi est une manière d’interpréter ou de comprendre le monde et d’y vivre. Dans les champs se dit la signification de ce qui vient d’arriver.

Les bergers vont voir. Ils voient un nouveau-né dans une mangeoire, un homme et une femme. Rien d’extraordinaire en apparence. Ils ne comprennent sans doute pas tout. Et pourtant, ils repartent transformés, « chantant la gloire et les louanges de Dieu » parce qu’ils ont tout trouvé comme cela leur avait été annoncé.

« Aujourd’hui vous est né un Sauveur. » C’est ainsi que s’ouvre pour nous aussi un nouvel horizon, une 4e dimension dans notre quotidien.

Savons-nous encore percevoir la force bouleversante de ces mots ?

Quand je vois le monde aller à sa perte par la guerre, la perte du sens des valeurs ou ses atteintes à l’environnement, je peux continuer de croire à celui qui a déjà commencé à étendre son royaume de justice.

Dans la détresse ou au seuil de la mort, je peux compter sur un sauveur, je sais que mon avocat est vivant.

Quand les tâches, les responsabilités, les décisions et l’insécurité semblent prendre le dessus, quelqu’un de bienveillant porte sur moi son regard et me donne sa paix.

Alors joignons l’ange et l’armée céleste dans la louange qui relie ciel et terre, qui chante cette proximité de Dieu et des humains et qui nous remplit de paix :

« Gloire à Dieu au plus haut des cieux et sur la terre, paix aux humains à qui il montre sa bienveillance. »

Joyeux  Noël  !