Si on survole le texte biblique de la Lettre aux Ephésiens, pour y découvrir deux-trois images ou thèmes, je dirais qu’il parle de l’Église en termes de croissance, de quelque chose qui est en mouvement, et j’entends aussi la diversité harmonisée, articulée, avec des jointures. Cela signifie pour une paroisse que la communauté est très importante car la croissance se vit dans une collectivité. La foi se nourrit des interactions avec d’autres et elle se construit ainsi. L’Eglise n’est pas un lieu d’abrutissement intellectuel, mais la foi est moteur d’intelligence sur notre propre vie, de pertinence existentielle, de générateur de valeurs constructives. Pour cela, dans la vie paroissiale, nous chercherons ensemble des projets audacieux, créatifs, ouvrant l’esprit des fidèles à des perspectives valables pour leur vie. C’est le projet mentionné dans le verset 12 : « afin de former les chrétiens, pour le perfectionnement ». Ceci amène à une autre proposition existentielle mentionnée dans le verset 13, mais aussi dans d’autres textes de cette même Lettre aux Ephésiens : la plénitude. Promesse ou aspiration en Christ. Des expériences de plénitude nous racontent que vivre est riche et à explorer toujours de nouveau. Est-ce que nous ne nous résignons pas trop vite dans la vie à un réalisme alors que l’Evangile nous propose bien plus, notamment l’aspiration d’une plénitude ? Soutenue par notre foi en Jésus-Christ mort et ressuscité, la plénitude semble se donner parfois et nous indique cette joie de continuer notre route croyante et de nous étirer vers une expérience formidable.

Une paroisse est un lieu où les expériences et connaissances de foi se racontent, se partagent. On peut comparer cela à la permaculture. Cette manière de jardiner qui permet à toutes les plantes d’exister, de grandir et d’être au service des autres, une diversité articulée. En principe, dans une permaculture, on essaye de ne plus avoir de déchets et de ne pas recourir aux pesticides. De même dans une paroisse à la « spiritualité permaculturienne », les relations sont au service des uns, des unes aux autres, donc chacun-e est « utile », et dans cette interaction positive il faut éviter les relations nocives (pesticides). Le partage est essentiel. C’est ce que nous lisons dans cette Lettre aux Ephésiens. Il y a une finalité : croître vers Jésus-Christ, la tête de l’Eglise, le soleil levant sur notre permaculture paroissiale. Il faut donc veiller à ce que le maximum de gens puisse se tendre vers Lui. « Nous croîtrons à tous égards en celui qui est la tête, le Christ. » (verset 15).

Lectures bibliques : Job 12, 7-10 et surtout : Ephésiens 4, 11-16    

 

Autour de la prédication 

Définition : la permaculture et en cursif sur la permaculture évangélique :

La permaculture est un système agricole durable qui s’inspire des écosystèmes naturels pour créer des environnements stables et résilients.

La permaculture évangélique est un système religieux durable qui s’inspire d’une révélation contenue dans la Bible pour créer une vie pleine et résiliente.

Elle repose sur l’observation des cycles naturels et vise à imiter ces processus pour concevoir des systèmes intégrés qui respectent l’environnement.

Elle repose sur l’interprétation compétente et croyante de la Bible et vise à imiter ces processus pour concevoir des systèmes novateurs avec l’Evangile et qui enrichit l’environnement humain et non-humain.

Les principes de la permaculture incluent l’utilisation de ressources renouvelables, la diversité des cultures et la minimisation des déchets, favorisant ainsi une agriculture sans produits chimiques ni pesticides.

Les principes de la permaculture évangéliques incluent l’utilisation des deux Testaments, d’une intelligence émotionnelle et rationnelle, la diversité des cultures et la minimisation de relations nocives, favorisant ainsi des fruits de la vie, sans nuisances évidentes.

Texte Ephésiens 4, 11-16 

11 C’est lui qui a donné les uns comme apôtres, d’autres comme prophètes, d’autres comme annonciateurs de la bonne nouvelle, d’autres comme bergers et maîtres,

12afin de former les saints pour l’œuvre du ministère, pour la construction du corps du Christ,

13jusqu’à ce que nous soyons tous parvenus à l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l’état de l’homme adulte, à la mesure de la stature de la plénitude de Christ.

14Ainsi nous ne serons plus des tout-petits ballottés par les flots et entraînés à tout vent d’enseignement, joués et égarés par la ruse et les manœuvres des gens ;

15en disant la vérité, dans l’amour, nous croîtrons à tous égards en celui qui est la tête, le Christ.

16C’est par lui que le corps tout entier, bien coordonné et uni grâce à toutes les jointures qui le desservent, met en œuvre sa croissance dans la mesure qui convient à chaque partie, pour se construire lui-même dans l’amour.