« Ne fais pas aux autres ce que tu n’aimerais pas qu’on te fasse » est une devise largement enseignée depuis le plus jeune âge. C’est une règle qu’on trouve d’ailleurs dans pratiquement toutes les religions et philosophies, et qu’on a appelé la règle d’or. Toutefois il y en a une qui se distingue des autres. C’est le Christianisme. Là où toutes les autres ont une tournure négative, le Christianisme va plus loin : non seulement ne pas faire aux autres ce qu’on ne veut pas qu’ils nous fassent, mais encore faire aux autres ce que nous aimerions qu’il fasse pour nous. Il ne s’agit donc pas uniquement de ne pas faire du mal, il s’agit en plus de faire du bien aux autres… et y compris à ses ennemis dit Paul dans l’épître aux Romains. Le chrétien ne doit pas seulement s’abstenir de faire souffrir les autres, mais il doit s’efforcer de les bénir aux travers de ce qu’il fait pour eux. C’est aussi le sens de nos œuvres d’Église qui s’efforcent de bénir auprès et au loin au travers d’une solidarité qui ne soit pas seulement financière, mais encore dans le soutien et la prière. Faire aux autres ce que nous aimerions qu’ils fassent pour nous…. Non pas en attendant un retour sur investissement. Mais simplement parce qu’on arrive à se projeter dans la situation que l’autre vit. Quand on pense aux chrétiens d’Orient par exemple puisque c’est le thème de ce culte, si on leur fait ce que nous aimerions qu’ils fassent pour nous, ce n’est pas en attendant un retour de leur part… on sait qu’ils ne pourront pas nous donner ce que nous faisons. Mais par là on se projette à leur place. Si aujourd’hui j’étais un chrétien en orient…. Qu’elle attitude j’aimerai voir chez mes frères et sœurs chrétiens d’Europe. Si j’étais en difficulté, est-ce que j’aimerai recevoir de l’aide ? Cet enseignement de Jésus nous invite à la compassion.

Com-patir : « souffrir avec », m’imaginer à leur place et ainsi mon cœur va s’ouvrir à ce qu’ils vivent et je me mets à vouloir leur faire du bien, les bénir.

On peut se dire que c’est de beaux sentiments. Mais en réalité le moteur de vouloir faire du bien, et non seulement s’abstenir de faire du mal est profondément spirituel. La source de cette action, c’est justement de Dieu qu’elle vient. « Soyez saint parce que je suis saint » dit Dieu dans le livre du lévitique : de là naîtrons les conséquences concrètes d’une action. C’est parce que Dieu le fait, qu’à notre tour nous pouvons l’imiter.