Le Ciel prie sur la terre ! Telle est la bonne nouvelle que nous adresse Paul en Romains 8 et en Hébreux 7. Le Fils et l’Esprit intercèdent en faveur de ceux qui croient.
Cette prérogative n’est pas réservée à l’Esprit ou au Christ. Tout croyant et disciple du Christ est appelé à intercéder à son tour. Ce faisant, il marche dans les pas d’Abraham et de Moïse. Dieu a ainsi construit son alliance qu’il a décidé de se laisser fléchir par la prière des humains.
Le mot intercéder en hébreu exprime bien le vis-à-vis que Dieu accepte. Intercéder c’est s’entretenir avec Lui, réclamer, insister. Intercéder peut inverser la course du péché, car la prière nous remet dans l’axe et la présence de Dieu.
L’exemple de Jésus est des plus édifiants. Face à une situation, il a le regard de Dieu, le cœur de Dieu, la conscience de Dieu, la parole de Dieu. Il sait ce qui est de son ressort et ce qui est du ressort de Dieu. Et ce qui est du ressort de Dieu relève de l’intercession. Face à la situation problématique ou douloureuse de la foule abattue, il aurait pu les charger de sa critique. C’est souvent ce que nous faisons. Mais nous ignorons que nous faisons le jeu du diable. Quand du mal nous est révélé et que cela déclenche en nous des critiques et des reproches inutiles, nous reconnaissons là une révélation du diable. Quand le même mal nous est révélé et que cela déclenche en nous une intercession, nous reconnaissons l’œuvre de Dieu. Quel jeu voulons-nous jouer : celui de Dieu ou celui du diable ?
Quel regard portons-nous sur les situations pénibles de nos existences ? Celui du diable qui nous pousse au désespoir et nous fait voir le problème de façon démesurée ? Ou celui de Dieu qui bannit la peur et nous fait porter notre regard sur sa solution ?
Que faisons-nous de la douleur des situations ? Les repoussons-nous sur les autres sous forme de méchanceté ou de rejet ? Ou les repassons-nous sur notre cœur en attendant que l’Esprit qui couve toute chose nous révèle et nous partage sa compassion ?
Enfin, quelle parole allons-nous confesser ? Celle de l’amertume ou du désespoir ou celle, prophétique, que nous inspire l’Esprit de Dieu ?
Intercéder est une affaire de combat, de persévérance. Mais intercéder est aussi une affaire de position. Et notre position est d’être en Christ comme Lui était en Dieu. Prier en Christ permet de rechercher son regard sur toute chose, de rechercher la compassion qui est la sienne, d’entendre la parole que son Esprit inspire à nos cœurs. L’intercession est une parole qui va du cœur de Dieu jusqu’à la bouche des croyants. En cela, l’intercession est prophétique.