Avoir des enfants ou s’occuper d’enfants – les faire grandir, les laisser grandir – c’est beau et c’est exigeant.

Les deux courtes histoires bibliques que nous avons entendues tout-à-l’heure ont en commun le lien à la terre et au végétal. Elles sont sorties du chapitre chez Marc qui rassemble toutes les paraboles de son évangile et dont la plupart ont ce lien à la nature.

Comme une métaphore, elles mettent en image la collaboration de l’humain et de Dieu dans ce qui pousse, notre rôle de co-créateur, d’agricultrice avec Dieu.

Dans l’éducation, dans la transmission de la foi, quelle est ma part, quelle est celle de Dieu ?

Ce qui est libérateur, c’est de réaliser que tout ne dépend pas de nous. C’est quelque part entre rien et tout que nous nous tenons, sans jamais savoir quand il est juste de persévérer et quand il est juste de renoncer, comptant sur l’Esprit pour nous inspirer, au cas par cas, en temps et heure.

Faire notre part, rien que notre part, mais toute notre part, c’est reconnaître que nous sommes humains.

S’ouvrir à l’Esprit, faire confiance à Dieu, c’est ouvrir notre horizon plus largement

Mais cette histoire de la graine de moutarde – la plus petite des semences de la terre qui pousse jusqu’à avoir de grandes branches, où viennent se nicher des oiseaux, nous dit aussi qu’il nous arriver de semer pour un simple apport gustatif et voilà qu’à notre insu, ce faisant, nous avons participé à abriter les oiseaux du ciel ! Vous avez simplement fait votre part quotidienne et le Royaume a déployé votre geste au-delà de vos compétences et de vos intentions. Grâce soit rendue à Dieu !