Notre texte biblique dans l’Ancien Testament nous amène vers des puits qu’Isaac cherche, trouve, recherche, creuse et nomme. Un puits n’est utile que s’il permet de puiser l’eau, donc atteindre une nappe phréatique invisible à la surface de la terre, mais bien réelle. Nous allons d’un puits à l’autre dans ce récit, peut-être comme nous aussi dans notre vie. Les premiers puits ont été creusés par les ancêtres d’Issac. Ce sont des puits, des moyens d’atteindre la source d’eau vive, que nos aïeuls ont trouvé, ont ouvert et cela leur a permis d’être en lien avec la source qui est Jésus-Christ. Dans une conversation avec la Samaritaine autour d’un puit, Jésus dit :  « Toute personne qui boit de cette eau aura encore soif ; mais celui qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura plus jamais soif : l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle » (Jean 4, 13-14).

Ces anciens puits de celles et ceux qui nous ont précédé dans cette quête, tels que prière à table, fréquentation hebdomadaire du culte, repas particuliers aux fêtes chrétiennes, prière du soir, lecture personnelle de la Bible, et d’autres, ne nous parlent peut-être plus aujourd’hui, ils sont bouchés. Mais la quête reste, le besoin de puits nous habite. Le récit nous invite à désensabler, ou à chercher ailleurs, à creuser autrement. Et se forger de nouvelles habitudes pour trouver cette même source aux noms multiples. Issac trouve de nouveaux puits, mais certains lui cherche querelle. Parfois nous trouvons un accès à l’eau vive, mais quelque chose ou quelqu’un nous empêchent de puiser dans ces puits-là. Isaac leur donne des noms, « Echec » pour l’un, « Contestation » pour l’autre. Il se peut que ce soit important de nommer ce qui ne va pas, avant de chercher ailleurs. Et accepter ce que nous sommes devenus, ce qui en nous change. On appelle les chrétiens des chercheurs de Dieu ; nos ancêtres dans la foi étaient nomades. Isaac trouve encore un puit, il le nomme « le puit qui me met au large », comme s’il était arrivé au lieu qui lui permet de puiser à cette même source que les ancêtres, mais autrement. Dans la paroisse nous pouvons nous encourager à puiser dans des puits que nous ne connaissons pas encore. Nous pouvons chercher et creuser ensemble. Et partager par quel puits nous touchons l’eau vive. C’est important de voir que la paroisse n’est pas un lieu où l’on connait tous les puits. Ce qui nous réunit, c’est l’assurance que la source est là et se donne à découvrir.

Et toi, quel genre de puits as-tu trouvé pour puiser l’eau intarissable ?

Lectures bibliques : Genèse 26, 14-33 et Evangile selon Jean 4, 1-14