L’histoire est remplie de temps de famine. En 1985 un événement planétaire culturel par le chant We are the world a secoué les consciences de l’effrayante réalité de la famine. Avec un peu plus de 80 occurrences, on retrouve le terme « famine » à de nombreuses reprises dans la Bible. Les causes sont toujours les mêmes : soit la sécheresse, soit provoquée par un siège militaire. Souvent la famine est attribué à Dieu qui ouvre et ferme les vannes du ciel (Amos 4,6 ; 2 Samuel 21,1). L’histoire de famine la plus célèbre dans la Bible est peut-être celle qui voit Joseph gérer les affaires du pharaon en Egypte (Gn 41.53-57).

Voici 4 enseignements sur ce thème :

  1. La famine, probablement plus que toute autre détresse sauf la guerre, déplace des gens, brasse les populations. Cela est un sujet d’enrichissement culturel, religieux, économique, et exige un partage des richesses reçues, dans la mesure où, spirituellement, on considère que l’abondance est un don à partager. La religion israélite a été profondément et durablement enrichie quand les Hébreux ont été en Egypte ou en exile en Assyrie.
  2. Même si aujourd’hui il nous est difficile de considérer que Dieu mène la météo et est responsable de la pluie et du beau temps, nous pouvons néanmoins voir et croire qu’à l’intérieure d’une détresse terrible comme la famine, Dieu peut s’y glisser et écrire autrement l’histoire. Exemples : dans l’histoire de Joseph, la famille s’est réconciliée. Dans la famine en Suisse en 1815 la Mission de Bâle a été fondée.
  3. Une famine est l’occasion de faire le bien, de s’exercer à la solidarité internationale. Comme l’a déjà fait la première communauté chrétienne (Actes 11, 27-30). Actuellement le parlement suisse fait des économies sur le dos de cette solidarité et USAid a gelé ses dons. Nous vivons un contre-exemple et devons résister à cette érosion de l’aide humanitaire, au nom de notre attachement au Christ.
  4. On ne peut pas évoquer la famine dans la Bible sans parler aussi de l’abondance. Lors du 5è jour de la création, Dieu a mis sur la terre des eaux qui grouillent d’être vivants, cela fourmille et ils se sont multipliés. Une abondance non pas comme une théologie de la prospérité, mais comme un surcroît d’amour, de partage, de don de soi. Jésus en a fait une des axes principaux de ses recommandations (Mathieu 5, 38-41 ; Luc 6, 27 ; Jean 15,13).

De la famine dans le monde, puis dans la Bible, nous sommes arrivés même à la générosité excessive comme horizon de la vie chrétienne. La famine est aussi une question spirituelle. Dieu est abondance, toute famine est une déshumanisation et une atteinte à la création bonne du Seigneur. Dans la famine, Dieu peut créer du bien, et nous avec Lui. Chaque personne qui aime notre Dieu, a une responsabilité devant la famine dans le monde d’aujourd’hui.