Jésus pose cette question aux disciples juste après la guérison d’un aveugle. Il veut donc faire réfléchir les disciples sur la question du point de vue, sur la façon dont on voit ou on ne voit pas, dont on comprend ou on ne comprend pas ce qui se passe devant nos yeux.

Jésus n’attend pas d’être rassuré quant à son identité personnelle. Sa question est une question ouverte et n’appelle pas de réponse unique, préétablie. La meilleure preuve, c’est qu’il ne corrige pas spécialement les premières réponses qui sont données.

Qui est Jésus pour nous ? Il nous revient aujourd’hui de nous demander qui il est pour nous, quelle place il tient réellement dans notre vie. Notre réponse dépendra de la façon dont nous pouvons reconnaître sa trace dans nos vies. L’évangile d’aujourd’hui est un appel à la foi, c’est-à-dire à une relation vivante avec le Christ, un attachement personnel à sa personne. Comme dans toute relation, il y aura des variations et même des crises. Pierre, malgré sa réponse, nous le savons, a connu des moments de doute. Il a même renié le Christ. En nous rappelant tout cela, l’évangile nous fait comprendre que l’Église de Jésus Christ est la maison des croyants partagés entre la foi et le doute, entre l’élan de générosité et la lâcheté.

A travers nos victoires et nos échecs, nos joies et nos tristesses, saurons-nous créer des liens avec lui, l’écouter, et lui parler pour qu’il devienne l’ami, le confident, la source de la vie et de l’espérance dont nous avons tant besoin… «Voici que je me tiens à la porte et que je frappe; si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui pour souper, moi près de lui et lui près de moi.» (Apoc.3 :20)

Textes du jour : Psaume 27, Galates 1 :19-21, Matthieu 16 : 13-20