La parole de Dieu est une parole qui bouscule les idées reçues, qui remue, qui bouleverse les habitudes, qui remet en cause les manières de voir et les manières de vivre. Elle est difficile à intégrer, difficile à comprendre, difficile à suivre. Il y a des disciples qui ne le supportent pas, des disciples qui n’arrivent pas à accepter ces paroles que le maître semble vouloir leur imposer. Ceux-là vont le quitter. Et il y en a d’autres, d’après le texte de Jean ce sont les Douze menés par Pierre, qui eux font le choix de suivre Jésus, malgré tout. Peut-être, ils ont compris que les paroles qu’ils entendent sont les paroles de vie, seules capables de les conduire, même si cela les emmène sur des chemins compliqués où la facilité n’est pas la règle.
Jésus sait depuis le commencement que certains ne croiront pas. Mais, Jésus l’accepte. Il admet que la radicalité de l’Évangile puisse rebuter. Il accepte que certains ne comprennent pas, n’adhèrent pas à ses paroles et ne puissent pas se mettre en route à sa suite. Il accepte aussi que parmi ceux qui le suivent, parmi ses disciples les plus proches, il y en ait qui le trahissent et qui aillent jusqu’à le livrer. Au pied de la croix, il n’y a pas grand monde. Jésus sait, car il connaît la nature humaine, que cela n’est pas facile d’être disciple. Et pourtant il en est certains, qui à la suite de Pierre, se tournent vers lui avec confiance. A la question que Jésus leur pose : « Et vous, voulez-vous aussi vous en aller? » ils répondent: « Seigneur, à qui irions-nous?, tu as les paroles de la vie éternelle ».
C’est une parole de vérité qui s’adressent à nos profondeurs, une vérité fondamentale, que nous sommes appelés à découvrir dans les évangiles. A travers la lecture de l’évangile nous pouvons découvrir l’enseignement du Christ qui nous dit que les premier sons les derniers, les derniers sont les premiers, qui nous invite à aimer nos ennemis, qui nous invite à pardonner, et à mettre en pratique l’amour du prochain.
Alors, que la parole du Christ nous habite abondamment, qu’elle nourrisse notre vie et devienne pour chacun.e de nous aussi essentielle que l’air que nous respirons, que l’eau qui nous altère que le pain qui nous nourrit.
Textes du jour : Evangile de Jean 6 : 51-69, Psaume : 8