Autant le problème du sol pierreux était que rien ne poussait par manque de terre et d’humidité, autant le terrain que nous étudions ce dimanche est le contraire : ça pousse, mais du coup tout y pousse au point que le bon grain se trouve étouffé par les épines et finit par crever. Ces épines ce sont les inquiétudes et l’attrait des richesses, explique Jésus. Quand on voyage dans des pays pauvres, on se rend compte que les inquiétudes et le stress ne se posent pas. C’est un paradoxe : ce qui n’ont rien ne sont pas inquiets, ils vivent au jour le jour. Tandis que quand on est riche on a peur de manquer ou de perdre. La Suisse est d’ailleurs la spécialiste pour avoir des assurances pour à peu près tout. Mais est-ce que cela nous enlève de l’inquiétude pour autant ?    

Le problème de ce terrain c’est qu’il est encombré parce qu’il n’arrive pas à effectuer un  tri. Il prend tout : tout est égal, tout se vaut, tout est bon. Mais son manque de discernement fini par étouffer ce qui était sensé pousser. C’est un terrain qui ne sait pas dire « non », et qui en paie ensuite les conséquences. Sur ce terrain la Parole de Dieu n’a pas d’espace, elle est ficelée et ligotée par pleins d’autres choses qui l’étouffent.

Le terrain est occupé…

Dans l’Evangile de Jean, Jésus nous rappelle que le Père, en bon vigneron cherche à émonder la vigne pour que celle-ci puisse porter du fruit. Mais il est parfois difficile d’accepter le passage du sécateur. Pourtant c’est ce qui dégage de l’espace pour l’essentiel, de la place pour Dieu et pour que sa Parole puisse se déployer dans toute notre vie afin d’y porter du fruit. Et quel fruit ? Celui de l’Esprit : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, foi, douceur, maîtrise de soi. 

Donnons de la place à Dieu pour qu’Il puisse développer tout cela dans nos vies et dans notre communauté. Et laissons-le enlever et déblayer tout ce qui nous étouffe son œuvre. Pour cela demandons encore et toujours l’aide du Saint-Esprit.