De tous les points qui suscitent le plus de difficulté pour la foi, celui de la résurrection est peut-être le plus conséquent, et en même temps le plus décisif. Ce que l’apôtre Paul explique dans la deuxième lecture que nous avons entendue c’est justement que tout ce que nous disons et faisons tient à ce point solide qu’est la résurrection de Jésus. La résurrection de Jésus ressemble à un piton solide dans la roche sur lequel celui qui escalade peut venir accrocher sa corde. Ne pas fonder sa foi sur la résurrection de Jésus revient à être bien équipé, avec un harnais, une corde, mais qui n’est reliée à rien. Il y a tout qui dégringole en cas de problème. Paul donne un développement très simple.

S’il n’y a pas de résurrection des morts, le Christ non plus n’est pas ressuscité. Et si le Christ n’est pas ressuscité, notre proclamation est sans contenu, votre foi aussi est sans contenu : C’est le point essentiel. Si le Christ n’est pas ressuscité ce que nous disons et ce que nous faisons est vide : comme un emballage sans contenu. On ouvre et y a rien… Ça veut dire que l’Evangile c’est du vent. Ça veut dire que l’Eglise c’est du vent. Ça veut dire que le baptême… c’est pas du vent, c’est de la flotte.

Et nous faisons figure de faux témoins de Dieu, pour avoir affirmé, en témoignant au sujet de Dieu, qu’il a ressuscité le Christ, alors qu’il ne l’a pas ressuscité : Non seulement ça n’a pas de sens, mais en plus nous sommes en train de dire des mensonges. Nous sommes en train de procéder à une vaste arnaque. Et si le Christ n’est pas ressuscité, ils ont raison. Nous serions des faux témoignes, et tout ça : nos chants, nos lectures bibliques, ces baptêmes, la prédication, la Communion, tout ça serait une mascarade, une arnaque. Mais Paul continue : Si le Christ n’est pas ressuscité, votre foi est sans valeur, vous êtes encore sous l’emprise de vos péchés ;

Si le Christ n’est pas ressuscité, il n’y a pas non plus de pardon. Sur la croix au moment de mourir, Jésus a prié : Père pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font.  Comment peut-on savoir que le Père a exaucé la prière de son Fils et donc qu’il pardonne ? Par la résurrection. Si le Christ n’est pas ressuscité, le pardon reste au fond de la tombe.

Et donc, ceux qui se sont endormis dans le Christ sont perdus.

Si le Christ n’est pas ressuscité, alors il n’y a aucune vie à espérer après la mort. Et l’idée de retrouver ses proches, l’idée de paix éternelle, n’ont aucun sens. Il n’y aurait rien à espérer pour nos proches qui sont décédé. Et Paul de conclure :

Si nous avons mis notre espoir dans le Christ pour cette vie seulement, nous sommes les plus à plaindre de tous les hommes.

Textes du jour : Ezechiel 37, 12-14 / 1 Corinthiens 15, 13-19 /Jean 11, 1-45