Inspirations

TAGS
Tags

Citation du dimanche 10 mars 2024

« Il y a urgence aujourd’hui à redire à nos contemporains que Dieu est un médecin. « Réjouissez-vous, frères, Dieu est notre médecin ! » Il y a urgence à le redire à tous ceux qui souffrent de leurs péchés, comme on souffre d’une maladie. Nous nous contentons de déculpabiliser les gens, ce n’est pas suffisant. Déculpabiliser ne fait toujours pas sortir du domaine juridique. Il faut aussi soigner les gens de leurs maladies spirituelles. […] Il y a urgence à retrouver la dimension thérapeutique du salut, la dimension médicale de la vie avec Dieu. »

(Daniel Bourguet)

Prière du dimanche 10 mars 2024

Protège, Seigneur, ceux qui te supplient, soutiens les faibles, fais revivre sans cesse par ta lumière ceux qui marchent dans les ténèbres de la mort, et accorde à ceux que ton amour a délivré de tout mal de parvenir à la vie éternelle, selon ta promesse. Amen.

« Vers le Dieu médecin »

Quelle image avons-nous de Dieu ? C’est une question fondamentale qui est posée en quelques occasions par les textes bibliques. Nous avons tous des représentations, plus ou moins positives ou négatives de Dieu, plus ou moins vraies, plus ou moins caricaturale.  Une image qui revient souvent c’est celle de Dieu comme un juge autoritaire, intransigeant. Est-ce que les textes bibliques que nous avons entendus nous donnent tort ? Les 10 commandement c’est bien une loi après tout ! Mais la Loi biblique est différente des autres lois, tant dans sa forme que dans son but. Une loi énonce le comportement qu’elle condamne, et donne ensuite la peine encourue par celui qui enfreint cette loi. La Loi des 10 commandements n’est pas construite de la même manière. Il n’y a pas de peine qui est énoncée en conséquence d’une désobéissance. L’infraction échappe au juge. Il faut donc voir au-delà de la seule compréhension juridique.  Nous ouvrir à rencontrer Dieu comme médecin. Parce que les dix commandements ne sont pas rédigés selon la forme du code pénal, mais selon la forme d’une ordonnance médicale. Il n’y a pas de peine si on ne prend pas le traitement prescrit par l’ordonnance, enfin pas d’autre que le risque de rester malade. Et bien la loi de Dieu est une ordonnance médicale : elle nous prescrit les remèdes pour être en bonne santé physique, psychique, sociale et spirituelle. En ce sens, le péché est moins une faute juridique, qu’une maladie spirituelle. Le traitement n’est pas le même. Notre attitude en face de Dieu n’est pas la même non-plus. Nous n’avons pas la même attitude en face du juge qu’en face de notre médecin. Devant le juge on cherche à se justifier, à minimiser, éventuellement à cacher, ou du moins à ne pas trop en dire. Le sentiment qui préside c’est la peur. Devant le médecin c’est différent : on dit tous ses symptômes, on cherche à lui dire tout ce qui nous fait mal, tout ce qui ne va pas, pour qu’il puisse avoir le bon diagnostic et le bon traitement. Avec Dieu c’est la même chose : présentons-nous devant Dieu comme devant un médecin et non un juge. Pour le dire ce qui ne va pas, pour lui exposer nos péchés qui sont des maladies de l’âme, pour dévoiler avec confiance notre santé spirituelle, afin qu’il pose le diagnostic et puisse nous soigner. Ensuite quand le médecin nous donne une ordonnance, on sait que pour guérir il faut prendre le traitement. La loi de Dieu c’est le remède pour être en bonne santé dans toutes les dimensions de notre être : physique, psychique, spirituelle. La figure de Dieu comme médecin trouve enfin sa pleine révélation en Jésus-Christ, qui nous dit : « Je ne suis pas venu pour les bien-portants, mais pour les malades. »

Textes du jour : Exode 20, 1-17 / Ephésiens 2, 4-10 / Jean 3, 14-21

Citation du dimanche 25 février 2024

« Toute cette histoire était la figure de la croix. De même qu’ici le bélier a été offert à la place d’Isaac, de même l’Agneau spirituel a été offert à la place du monde. Il fallait, en effet, une figure pour dépeindre par avance la vérité. Voyez, en effet, je vous en conjure, mes bien-aimés, comment toute l’histoire du Christ est ici figurée par avance. Fils unique d’un côté, fils unique de l’autre; fils chéri, d’un côté, propre fils; fils chéri, de l’autre côté, propre fils également; car « celui-ci est mon Fils bien-aimé » (Marc 9, 7) L’un a été offert par son père en sacrifice; et l’autre, son père l’a livré; c’est ce que nous crie la voix de Paul : « Il n’a pas épargné son propre Fils, mais il l’a livré pour nous tous : comment pourrait-il, avec lui, ne pas nous donner tout ? (Romains 8, 32.) Jusqu’ici, nous n’avons qu’une figure; mais ensuite, c’est la vérité, laquelle se montre bien supérieure à la figure; car l’Agneau spirituel a été offert pour le monde entier; il a purifié la terre entière; il a délivré les hommes de l’erreur, et les a ramenés à la vérité; il a changé la terre, pour en faire le ciel. »

 (St Jean Chrysostome, 344-407, 47e homélie sur la Genèse)

Versets du dimanche 25 février 2024

« Celui-ci est mon Fils bien-aimé, écoutez-le ! » (Marc 9, 7)

« Dieu prouve son amour en ceci : le Christ est mort pour nous alors que nous étions pécheurs. »                                                              (Romains 5, 6)

2e Dimanche du temps de Carême 

Abraham prend le bois du sacrifice,

en charge son fils Isaac 

et tous deux partent ensemble 

vers la montagne  du sacrifice.

Qu’il est long le chemin qui mène à ce calvaire.

Faut-il donc le gravir pour monter dans la foi ?

Pourquoi, Seigneur me mets-tu à l’épreuve ?

Et veux-tu faire de moi le meurtrier du fils de ta promesse ?

Ils marchent ainsi 

d’un même pas

vers la montagne,

le père et le fils.

O mon fils, ma joie, mon unique espérance,

Tu marches ignorant que le bois que tu portes est le poids de ce secret.

Ils marchent ainsi

D’un même pas

Vers la montagne, 

Le père et le fils,

Unis par la tendresse