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Le verset du dimanche 2 novembre 2025

Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse. Je me glorifierai donc bien plus volontiers de mes faiblesses, afin que la puissance de Christ repose sur moi.

2 Corinthiens 12, 9

La confiance

Je me suis souvent dit que les enfants ne se posent pas la question si à la maison il y a à manger ou si le soir le lit est prêt. Cette confiance existe inconsciemment et fonctionne parfaitement. A l’âge adulte, on perd parfois cette confiance dans la vie. J’ai l’impression que la confiance se perd de plus en plus et une angoisse pénible se lève dans les cœurs de beaucoup de personne. Ceci est lié aux défis très anxiogènes auxquels sont confrontés nos sociétés occidentales. Comme la crise écologique, la guerre en Ukraine, l’instabilité des propos du président américain, l’ampleur de la migration, l’individualisation croissante, le grand âge avec ses défis mentaux, l’incertitude des progrès technologiques comme l’IA.

Au temps de la Réformation au 16è siècle, la peur de l’enfer était très importante. C’était cela leur défis de la vie : comment échapper à l’enfer ! Et l’Eglise avait profité de cette peur pour vendre de la confiance en vendant des indulgences, des papiers qui garantissaient une vie sauve lors du dernier souffle sur la terre. La découverte de la grâce seule a été un énorme soulagement devant l’angoisse existentielle. Une grâce gratuite. Dieu accueille, Dieu ne veut pas qu’aucun ne se perde mais que tous aient la vie en abondance, en paraphrasant l’Evangile de Jean.

D’autres époques, mêmes quête : trouver la confiance en soi, en l’autre, en Dieu. Il me semble que le mot « confiance » est lié à une relation. On ne fait pas confiance à des objets. La confiance a besoin qu’on puisse s’en remettre à autrui, à sa protection, sa bienveillance, sa droiture, son amitié, son amour. Qu’une parole prononcée soit tenue, solide. L’absence de confiance est une dure épreuve de vie, elle déstabilise l’existence. Le mouvement de la Réformation a mis en avant, tout en haut de la religion chrétienne, cette affirmation que Dieu fait grâce. Dieu me tend sa main, Dieu me serre dans ses bras, peu importe qui je suis. C’est l’action et ce sont les paroles de son envoyé, Jésus Christ, qui nous l’assurent. Ni mes failles, ni un quelconque rite ou pénitence de ma part ne pourra changer cette volonté de Dieu. Sa confiance nous est donnée. Cela m’aide aussi à faire confiance aux personnes autour de moi, ou même en l’avenir. Et surtout aussi à moi-même car je n’ai rien à prouver, mais seulement à être moi-même. Ma grâce te suffit.

Lectures bibliques : Romains 8, 31-39, Matthieu 14, 22-33

La prière du dimanche 19 octobre 2025

Nous venons devant toi pour te confier cette collaboration entre la FJKM (= l’Eglise protestante à Madagascar), DM et les Églises de Suisse romande. Seigneur, sois au centre de cette alliance. Donne à chacun des partenaires l’humilité d’écouter, la sagesse de comprendre et la volonté de bâtir ensemble pour ta gloire. Nous te prions pour que cette collaboration soit porteuse de fruits durables : des projets utiles, une vision partagée, des ressources bien gérées, et surtout, un impact profond sur les vies touchées par leur travail commun. Dissipe les malentendus, les rivalités et les craintes.  Que cette collaboration soit un témoignage vivant de ton amour, et qu’à travers elle, ton Royaume avance dans les domaines de l’éducation, de la justice, de la paix et de la dignité humaine. Nous croyons que ce que toi, Seigneur, tu bénis, portera du fruit en son temps.

Domoina Rakotondranaivo, Directrice nationale des écoles FJKM à Madagascar

La citation du dimanche 19 octobre 2025

Ma recherche actuelle porte sur la comparaison de la violence sexuelle dans la famille davidique, selon II Samuel 11 et 13. Cette forme de violence est préoccupante et omniprésente : à l’école, au travail, dans la communauté et, surtout, au sein du foyer. Pour faire évoluer les mentalités et les conditions de vie, il est essentiel de comprendre ces récits dans leur contexte. Je suis convaincue que l’éducation des différents membres du foyer est un levier fondamental pour lutter contre ces violences aujourd’hui.

Miora Rasoharinaivo, pasteure et chercheuse post-doctorat en Ancien Testament. Originaire de Madagascar, elle participe à un programme d’échange à Lausanne grâce à DM et l’Unil.

Les versets du dimanche 19 octobre 2025

“Exercez l’hospitalité les uns envers les autres, sans murmures”  (1 Pierre 4:9).

“Portez les fardeaux les uns des autres, et vous accomplirez ainsi la loi de Christ” (Galates 6:2).

Autour de la Campagne d’automne de DM (www.dmr.ch/campagne2025/)

Située dans l’océan Indien, au large de la côte sud-est de l’Afrique, Madagascar est la quatrième plus grande île du monde. Son environnement exceptionnel abrite une biodiversité unique. Cette abondance de ressources contraste cruellement avec la réalité. Madagascar est aujourd’hui l’un des pays les plus pauvres du monde. Les infrastructures de base sont défaillantes, les routes mauvaises, le système électrique peu développé. Le système éducatif reflète cette fragilité.

Depuis de très nombreuses années, les Eglises protestantes de la Suisse romande à travers leur œuvre missionnaire DM vivent des relations intenses avec l’Eglise protestante à Madagascar, la FJKM (Fiangonan’i Jesoa Kristy Eto Madagasikara). Régulièrement des civilistes suisses soutiennent le travail scolaire immense qu’accomplit la FJKM. Des échanges de professeurs entre la HEP Vaud et la FJKM a eu lieu. De nombreux groupes de jeunes de Suisse et de Madagascar ont vécu des échanges fructueux. La liste des relations est très longue avec cette immense Eglise qui compte 7 millions de fidèles répartis dans 2000 paroisses et 7300 églises. En tout, la FJKM compte 1450 pasteurs ! En 2018, la FJKM célébrait le 200e anniversaire du début de l’évangélisation de l’île.

La FJKM gère 600 établissements scolaires. L’Unicef rappelle que seulement 56 % des enfants en âge d’être scolarisé.es terminent le cycle primaire et 27 % commencent le premier cycle secondaire.

La FJKM s’occupe aussi beaucoup des personnes les plus vulnérables. Actuellement elle dispense une formation à l’accompagnement des personnes faisant face à la précarité et à l’exclusion. Les besoins sont tellement énormes et les paroisses sont très sollicitées. La FJKM contribue aussi à encadrer et aider les enfants de rue, un grand problème dans les centres urbains.

La FJKM forme de nombreux pasteur-es et dirige de nombreux lieux de formation spirituelle et gère une faculté de théologie.

Regardez les deux courts films sur les projets de la FJKM indiqué sur le site (voir titre ci-dessus).