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Prédication du dimanche 18 mai 2025

Le tableau de notre monde est sombre, parfois désespérant. Et en même temps, nous vivons en Eglise le temps de Pâques, un temps qui s’étend sur 6 dimanches, un temps long pour intégrer la force de la résurrection, de la victoire de la vie. Comment vivre, en tant que chrétien/ en tant que chrétienne avec cette réalité et notre foi au Ressuscité ?

« D’ici peu, vous ne me verrez plus, puis peu de temps après, vous me reverrez ». Cet échange entre Jésus et ses disciples a lieu dans le discours d’adieu, avant la croix. De quoi parle-t-il ? Au fur et à mesure des siècles, les exégètes ont interprété ce laps de temps de différentes manières : les jours de sa mort, les jours entre l’Ascension et la Pentecôte, ou encore le temps entre l’Ascension et le retour du Christ.

Quel que soit ce laps de temps, ce que vise le texte, c’est de rassurer à l’avance, pour les moments où se fera sentir l’absence de Jésus. Et dans ce temps d’apparente absence de Jésus, Jean insiste notamment sur la prière : se placer devant Dieu, se mettre à son diapason et lui apporter notre manque, le sentiment de son absence

Aujourd’hui, jour d’Assemblée de paroisse, permettez-moi de rajouter un élément : dans les malheurs du monde ou dans ses propres malheurs, il peut arriver que cette promesse de joie, cette invitation à une attitude de prière qui épouse le mouvement de la croix à la résurrection, … il peut arriver que ce message soit inaudible. Quand on y est, dans le trou.

C’est là que se vérifie la nécessité d’être une communauté de gens qui portent le membre qui momentanément est le plus faible,

D’être une communauté où d’autres espèrent et croient en la promesse de vie pour moi, quand moi je ne peux plus y croire

D’être une communauté qui prie pour lui, pour elle qui ne peut plus prier.

C’est là que se vérifie la nécessité d’une communauté qui s’engage pour faire sa part pour que le Royaume de Dieu soit vécu, de plus en plus.

Prédication du dimanche des confirmations, 1er juin 2025

Comme les premiers disciples de Jésus, les catéchumènes ont écouté, répété, réfléchi aux messages qui leur ont été transmis. Comme les premiers disciples de Jésus, ils ont donc cheminé, ils se sont posés des questions, ils ont cherché et parfois trouvé des réponses. Comme les premiers disciples de Jésus, même après avoir entendu ses enseignements pendant trois ans, « certains hésitent à croire ».

Il n’y a d’ailleurs pas que les catéchumènes. Combien de fois avons-nous hésité, fortement douté, voire refusé de croire ?

Pourtant Jésus a fait confiance à ses premiers disciples. C’est lui-même qui a décidé de les envoyer parler en son nom, pour que d’autres personnes deviennent à leur tour des disciples.

Ce sont ces désormais envoyés (« apôtres ») qui, malgré le doute, malgré l’hésitation, mais parfois aussi avec beaucoup de conviction, ont osé faire ce que Jésus leur a demandé. C’est parce qu’ils ont osé que nous sommes là aujourd’hui. Nous ne sommes pas seuls, vous n’êtes pas seuls.

Voyez-vous, c’est parce que plusieurs générations de celles et ceux qui ont cru en Jésus ont osé, que la bonne nouvelle de Jésus est arrivée y compris jusqu’à moi. C’est parce qu’ils ont osé, que moi aussi j’ai décidé d’oser venir vers vous, vivre cette année avec vous. Je ne suis qu’un passant et vous ferez un autre bout de chemin avec d’autres. Je vous dirais simplement ceci : « À votre tour, osez ! Vous n’êtes pas seuls ! ».

Osez croire, même si vous hésitez ! Osez le dire, même si vous doutez ! Comme les premiers disciples, Jésus nous fait confiance dans nos hésitations et dans nos imperfections.

Allez donc, et Jésus sera avec vous !

 

Texte du jour : Évangile selon Matthieu 28,16-20

16 Les onze disciples partent pour la Galilée. Ils arrivent sur la montagne où Jésus leur a dit d’aller. 17 En voyant Jésus, ils l’adorent mais certains hésitent à croire. 18 Jésus s’approche et leur dit : « J’ai reçu tout pouvoir au ciel et sur la terre. 19 Allez chez tous les peuples pour que les gens deviennent mes disciples. Baptisez-les au nom du Père, du Fils et de l’Esprit Saint. 20 Apprenez-leur à obéir à tous les commandements que je vous ai donnés. Et moi, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde.

Prière du jeudi 29 mai 2025

Seigneur Jésus, quand Tu es monté au ciel, les anges disaient aux Onze : « Ne restez pas là à regarder vers le ciel ! ».

Mais quinze jours auparavant, près du tombeau, ces mêmes anges

n’avaient-ils pas dit aux femmes : « Ne regardez pas vers le bas ! Il n’est pas ici. Il est ressuscité » ?

Les anges seraient-ils capricieux qu’ils changent aussi vite d’idée ?

Que faire Seigneur Jésus : regarder en bas vers la terre,

ou en haut, vers le ciel ? Vers les deux, nous dis-Tu :

« Je suis au ciel, regardez donc en haut, vers moi, et priez.

Mais je suis aussi sur terre dans tous les pauvres, les petits,

les malades et les pécheurs. Il vous reste tant à faire en bas, pour eux et pour moi. Provisoirement du moins ».

Seigneur Jésus, fais-nous regarder vers le ciel, sans oublier la terre, et inversement. Car tout ce que nous faisons sur terre

c’est aussi un peu à toi que nous le faisons.

Verset du jeudi 29 mai 2025

« Je vois les cieux ouverts et le Fils de l’homme debout à la droite de Dieu ! » Actes des Apôtres 7, 56