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La citation du dimanche 28 septembre 2025
« Rares sont les penseurs, les mystiques, les hommes et femmes de spiritualité, bref, les puisatiers, qui peuvent accéder directement à la source vivante par la médiation du puits. En général, la plupart des humains trouvent le puits déjà creusé par d’autres, car ils aiment qu’on fore à leur place. Plus réfléchis, ils devraient aimer qu’on leur apprenne à creuser : telle est en vérité la fonction essentielle des différentes traditions spirituelles. La liberté de l’humain doit le conduire à continuer cette fonction qui lui a été confiée pour enrichir les voies culturelles de l’humanité. Par celles-ci, les humains atteignent l’eau vive au plus près de la Source qui de toute manière n’appartient à personne en propre.»
Dans Armand Abécassis (juif et professeur émérite de philosophie), Puits de guerre, sources de paix.
Le verset du dimanche 28 septembre 2025
Voici le Dieu qui m’a sauvé, j’ai confiance, je n’ai plus peur. Oui, ma force et mon chant, c’est le Seigneur. Il est mon sauveur. Avec joie, vous puiserez de l’eau aux sources du salut. Esaïe 12, 2-3
Prédication du dimanche 28 septembre 2025 – fête de paroisse
Notre texte biblique dans l’Ancien Testament nous amène vers des puits qu’Isaac cherche, trouve, recherche, creuse et nomme. Un puits n’est utile que s’il permet de puiser l’eau, donc atteindre une nappe phréatique invisible à la surface de la terre, mais bien réelle. Nous allons d’un puits à l’autre dans ce récit, peut-être comme nous aussi dans notre vie. Les premiers puits ont été creusés par les ancêtres d’Issac. Ce sont des puits, des moyens d’atteindre la source d’eau vive, que nos aïeuls ont trouvé, ont ouvert et cela leur a permis d’être en lien avec la source qui est Jésus-Christ. Dans une conversation avec la Samaritaine autour d’un puit, Jésus dit : « Toute personne qui boit de cette eau aura encore soif ; mais celui qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura plus jamais soif : l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle » (Jean 4, 13-14).
Ces anciens puits de celles et ceux qui nous ont précédé dans cette quête, tels que prière à table, fréquentation hebdomadaire du culte, repas particuliers aux fêtes chrétiennes, prière du soir, lecture personnelle de la Bible, et d’autres, ne nous parlent peut-être plus aujourd’hui, ils sont bouchés. Mais la quête reste, le besoin de puits nous habite. Le récit nous invite à désensabler, ou à chercher ailleurs, à creuser autrement. Et se forger de nouvelles habitudes pour trouver cette même source aux noms multiples. Issac trouve de nouveaux puits, mais certains lui cherche querelle. Parfois nous trouvons un accès à l’eau vive, mais quelque chose ou quelqu’un nous empêchent de puiser dans ces puits-là. Isaac leur donne des noms, « Echec » pour l’un, « Contestation » pour l’autre. Il se peut que ce soit important de nommer ce qui ne va pas, avant de chercher ailleurs. Et accepter ce que nous sommes devenus, ce qui en nous change. On appelle les chrétiens des chercheurs de Dieu ; nos ancêtres dans la foi étaient nomades. Isaac trouve encore un puit, il le nomme « le puit qui me met au large », comme s’il était arrivé au lieu qui lui permet de puiser à cette même source que les ancêtres, mais autrement. Dans la paroisse nous pouvons nous encourager à puiser dans des puits que nous ne connaissons pas encore. Nous pouvons chercher et creuser ensemble. Et partager par quel puits nous touchons l’eau vive. C’est important de voir que la paroisse n’est pas un lieu où l’on connait tous les puits. Ce qui nous réunit, c’est l’assurance que la source est là et se donne à découvrir.
Et toi, quel genre de puits as-tu trouvé pour puiser l’eau intarissable ?
Lectures bibliques : Genèse 26, 14-33 et Evangile selon Jean 4, 1-14
La citation du dimanche 21 septembre 2025
« Prends du repos : un champ qui a reposé donne une récolte abondante. »
Ovide
Les versets du dimanche 21 septembre 2025
« Voyez et appréciez combien le SEIGNEUR est bon. Heureux l’homme dont il est le refuge! »
(Psaume 34,9)
« Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi je vous donnerai le repos. Prenez sur vous mon joug et mettez-vous à mon école, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos de vos âmes. Oui, mon joug est facile à porter et mon fardeau léger. »
(Matthieu 11,28-30)
Reprendre son souffle
Il n’y a pas à dire : Élie est en pleine dépression et se laisse complètement prendre par ce coup de blues… Mais est-ce admissible pour un prophète de Dieu ? N’a-t-il pas pour mission de dénoncer les manques du peuple d’Israël et de l’encourager à se remettre en marche ? Dans ce récit, c’est Élie lui-même qui s’arrête, au point de ne plus ni manger ni boire.
C’est alors qu’à deux reprises, Dieu vient à sa rencontre et l’aide à se relever. Il l’écoute et l’encourage à reprendre espoir dans la capacité des humains à changer et se tourner vers le Bien.
Qu’en est-il de nos vies ? Sommes-nous capables d’accepter nos faiblesses, notre fatigue, notre ras-le-bol du quotidien ? Pouvons-nous nous permettre de nous arrêter, de nous nourrir de ce qui est manque en nous afin de repartir fortifiés ?
Ce texte est rafraîchissant, face à une société qui nous pousse toujours en avant :
il nous montre que, quelle que soit notre place et notre rôle dans ce monde, nous avons le droit de nous arrêter, le temps d’une pause.
Il nous invite à profiter ce ce moment pour nous reposer, réfléchir au passé, au présent et à ce qui suit.
Il nous offre un nouveau souffle qui nous aidera à reprendre notre chemin, dans la présence de Dieu.
Nourrissons-nous de ce texte et de ce qu’il suscite en nous. L’Esprit qui en émanera nous portera vers Dieu et vers les autres !
Texte du jour : 1 Rois 19,1-15a